Karamanthyr
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 Conte qui me fit raconter...

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Cloud
Malengueulé
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Nombre de messages : 56
Localisation : Rimouski ou Montréal
Date d'inscription : 25/04/2006

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MessageSujet: Conte qui me fit raconter...   Conte qui me fit raconter... EmptyJeu 14 Fév - 4:22

Dans l'auberge, il y avait un homme assis, seul, triste... Il regardait à travers son verre de la meilleure bière dans les environs, comme si celle-cie était la seule chose qui lui restait... Il commençait à se faire tard, et l'aubergiste l'avait remarqué, lui qui était resté depuis longtemps sans parler, sans marmonner...

- Teins, mon homme, dit l'aubergiste en lui tendant un verre rempli de son excellent liquide jaunâtre. J'toffre le dernier verre dla soirée, après ça y faut que tu ten ailles, jdois faire le ménage pis ça sent pas la rose icite...

Sans dire quoi que ce soit, l'homme le regarda, le fixa. L'aubergiste remarqua alors qu'il n'avait pas vu un visage, mais un regard...

- Bon, bon, ques t'as qui va pas, mon cher! lui demanda l'aubergiste, un peu inquiet. Racontes-moé dont ce qui s'passe dans ta vie pour que tu sois aussi maussâde que çâ...

Et pour la première fois il lui adressa la parole :

- On acquière difficilement la confiance de quelqu'un, mais un simple désir et il est si facile de la perdre.

- Pourquoi tu dis ça? demanda l'aubergiste.

- J'étais marin autrefois, j'adorais voyager. J'aimais tellement la mer que j'avais acheté mon petit voilier après que je m'étais installé dans une maison près de la plage.

Mais voyez-vous, il y a une différence entre la passion et l'amour. J'étais follement amoureux de ma femme, Marie. Je l'a chérissait tellement que j'avais décidé d'appeller mon petit bateau ''Marie''.

Elle et moi vivions tellement bien, même le temps n'avait aucune ampleur sur le feu qui vivait en nous...

Puis, un jour, je devais partir en voyage pour le commerce d'un client. Je n'étais pas supposé de partir pour longtemps, environ une journée tout au plus, j'aurais été de retour le lendemain matin...

Mais un simple voyage peut tellement changer de choses... Un simple voyage et tout peut partir fumée...

La voie maritime était la seule voie qui était empruntable pour y aller, le village où j'habitais était trop pauvre pour bâtir un pont. Je prenai donc mon petit voilier pour ainsi partir...

C'était pour des festivités annuelles, qui se trouvaient l'autre bord de la rive, juste en face d'où je vivais avec mon ange. Je n'y avais jamais été auparavant puisque je n'avais pas besoin d'y aller. J'avais tout, alors pourquoi vouloir aller voir ailleurs?..

Arrivé de l'autre côté, un autre monde s'était manifesté à moi. Une nouvelle terre, une nouvelle pensée, la pensée d'aujourd'hui sans se préoccuper du lendemain. Mais moi, je n'étais pas là pour assister à tout cela. Je ne voulais qu'aider ce cher client, désirant agrandir ses biens monétaires, si cela lui aurait apporté satisfaction.

La journée passait et il commençait à se faire tard. Je pensais beaucoup à Marie. Ah! combien je m'ennuyais de ma chère tendre et douce Marie! Combien elle me manquait!...

Je marchais bonnement pour découvrir les nombreuses attractions de ces festivités quand je m'arrêtai à un spectacle de jongleurs et d'amuseurs publics. Un homme au grand chapeau portant une longue moustache s'approcha et cria :

''MESDAMES ET MESSIEURS!!! MAINTENANT LE TEMPS QUE VOUS ATTENDIEZ TOUS EST ENFIN ARRIVÉ!!! ILS ONT TRAVERSÉS PAR LES HAUTES MONTAGNES ET LES PLUS ARIDES DÉSERTS ; PEUT-ÊTRE VIENNENT-ILS DES PROFONDES MERS OU ENCORE, DES PLUS PETITES RIVIÈRES??? MAIS UNE CHOSE EST SÛR C'EST QU'ILS SONT EXTRAORDINAIRE!!! NOUS VOUS PRÉSENTONS LES GITANS DU SEPTIEME CIEL !!!''

Arriva une troupe qui semblait bien normal à première vue, mais possédant des accrobaties pourtant très spectaculaire.

Quand soudain, arriva CETTE gitane, la femme la plus belle que je n'avais jamais vu, la femme la plus enflammée, une déesse en personne! Des yeux plus profonds que les étoiles, une chevelure qui lui donnait l'allure d'une lionne enragée. Un visage qui n'aurait pu être dessinés que par les plus grand dieux. Sans oublier son corps et sa peau velouté... même la déesse la plus belle devait en être jalouse...

Elle dansait et regardait la foule avec ses yeux pourpres et son regard encore plus vivant qu'un feu écarlate. Elle descendit de la scène, fit le tour de celle-ci, regardant et admirant tous les spectateurs paralysés par sa beauté. Elle déambulait ainsi jusqu'à temps qu'elle se tourna et marcha vers moi. M'enlassant dans son foulard qu'elle avait soyeusement enlevé de sa crinière brune, qui sentait le plus beau des parfums, elle me dit à l'oreille:

''Ce soir, yé danserai pour toi. Et cetté nuit, yé té montrerai ce qu'est le septième ciel des gitané!''

Il n'y avait aucun mot... Rien ne me venait à l'esprit, comme si j'étais hypnotisé par son regard. Elle repartit, tout en dansant et en se déhanchant. La seule chose que je voulais faire, ce n'était que d'attendre cette nuit, la nuit la plus douce qui n'aurait jamais été de mon existence...

Les heures, semblant une éternité, passaient et j'attendais toujours le cadeau du ciel qui m'avait été servi sur un plat d'honneur... Finalement, après toutes les fantaisies qui me tournaient dans la tête, le théâtre fut terminé, les gitans partaient, et moi j'attendais toujours ma dulcinée, qu'elle vienne me voir, là où j'attendais...

Après quelques temps, je réalisai qu'elle n'était pas venue me chercher. J'accourus vers leur loge et réalisai qu'elle était vide. Mon rêve charnel qu'était cette femme avait disparue...

Cette nuit-là, je n'avais pas dormi. Je ne réalisais pas ce qui s'était passé... Mais tout ce que je savais était ce que j'allais la retrouver le lendemain...

Lorsque le soleil se leva, je cherchai. Je voulais trouver le moyen de la revoir... L'homme qui les avait invités pour les festivités m'indiqua que cette troupe était parti vers l'est et qu'ils allaient arrêtés aux prochaines festivités qui se déroulaient la semaine qui suivait.

Empilant mes bagages, je partis à la recherche de ma Gitane...

Après environ une semaine, j'arrivai enfin où leur spectacle avait lieu... Je ne faisais qu'attendre cette si fatidique soirée qui m'avait creusé l'esprit depuis cette soirée... Il semblait que cela faisait 10 ans que j'attendais ce moment pour que je puisse ainsi la revoir, l'embrasser, la toucher...

Leur spectacle commença de la même manière que la dernière fois... Et je vis ma déesse, mon ange apparaître sur la scène. Elle était encore plus belle que dans mes dernières pensées... Je n'en avais que pour elle, je la fixais, pensant à tout ce qu'il allait arriver... Elle descendit de la scène... se dirigea vers moi... prit son foulard... et l'enroula... autour de l'homme qui se trouvait près de moi. Elle lui dit exactement la même chose qu'elle me dit la première fois, avec la même intonation...

''Ce soir, yé danserai pour toi. Et cetté nuit, yé té montrerai ce qu'est le septième ciel des gitané!''

Il n'y avait aucun mot. Il n'y avait rien qui venait à mon esprit, à ce moment-là... Tout ce que j'avais senti était mon coeur se briser, s'éclater, se fondre et se déchirer... La pire désolation était lorsqu'elle me vit du coin de l'oeil... J'étais un étranger pour elle, comme si on ne s'était jamais vu...

Triste, fatigué, je décidai de retourner chez moi, à ma petite maison sur le bord de la plage, avec mon petit voilier et Marie... Marie... Elle ne venait que de réapparaître à mon esprit... Voilà qu'elle m'attendait depuis une semaine... Marie... Pardonnes-moi... La pauvre, elle devait s'en faire pour moi... Et moi qui n'a pensé qu'à cette femme, une femme au regard empoisonné, sentant le serpent prêt à injecter son venin... Le venin d'une gitane...

Quelques jours plus tard, j'arrivai au village, débarquai chez moi... mais ne vit pas ma Marie... Mon ange...

Sur la table était écrit une note :

Code:
À mon tendre aimé époux...
                                            Tu ne peux être parti ainsi... Dis-moi que cela n'est point vrai, c'est impossible... Moi qui t'aime tant... Moi qui te chéris tant... Que s'est-il passé? Je t'attends depuis maintenant 5 jours et je deviens de plus en plus malade, malade de souci pour toi... Je ne peux que croire que tu es mort noyé avec ton bateau... Si cela en est ainsi, alors je viendrai te rejoindre... Je mourrai par ce courant d'eau où tu as perdu la vie... Je t'aime à la vie, à la mort, voilà pourquoi je viens te rejoindre vers l'au-delà...

Je descendis vers mon voilier, prit la seule partie qui était la plus importante, celle où il est écrit son nom... Marie...

Un an plus tard, le pont se fit enfin construire... Plus personne n'a besoin de moi maintenant... Plus personne ne veut d'un marin solitaire, perdu dans l'alcool... Tout le monde passe maintenant par le pont...

Alors que veux-je dire par on acquière difficilement la confiance de quelqu'un, mais un simple désir et il est si facile de la perdre?

Mon voilier je l'ai appelé Marie, car il n'était qu'à moi... Je l'ai appelé Marie car c'était avec lui que j'ai vécu tant de moments incroyables... Marie était à moi et à moi seul...

Le pont, quant à lui, je l'ai appelé la Gitane... Tout le monde passe et tout le monde revient, on l'utilise pour tout et pour rien... Il n'est présent que pour le commerce... Le pont, je l'ai appelé Gitane parce que Marie a sombré dans l'oubli à cause de lui...

L'homme, essuyant ses larmes, se dirigea vers la porte quand soudain...

- Ah pis teins, reste dont pour la nuite, jte lfait gratis, l'aubergiste lui indiqua...
_____________________________________________________________

Je sais que c'est pas mal long mais j'aimerais juste savoir ce que vous en pensez svp... Merci!

P.S.: Se le faire conter devant un feu est tellement différent, croyez-moi!





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